11 juillet 2014

Les tsuba : expression des légendes japonaises – Partie 3. Takeshiuchi et Mongaku

La suite des histoires de samouraïs et hommes de guerre célèbres qui illustrent les tsubas.

Takeshiuchi no Sukune recevant les joyaux qui commandent aux marées

Takeshiuchi est un homme d’Etat et un guerrier légendaire auquel on attribue une durée de vie entre 150 et 360 ans. Il était le fidèle compagnon de l’impératrice Jingo Kogo avec laquelle il aurait envahi la Corée puis de son fils Ojin, dont il se fait le gardien. Il aurait durant sa vie servit six empereurs.

Takeshiuchi adopte les vêtements d’un noble de rang élevé que sont le couvre-chef et la robe. Il porte des souliers en peau de tigre et est représenté sous les traits d’un vieillard à longue barbe.

Dans cet épisode de sa légende, il est assis sur le rivage et reçoit le messager du roi-dragon Ryujin. Ce dernier lui apporte les joyaux qui commandent aux marées. Ces joyaux vont permettre à l’impératrice Jingo de s’emparer de la Corée en contrôlant la descente et la montée de la marée.

La pénitence de Mongaku, le samouraï devenu moine

Mongaku Shonin est le nom de moine du samouraï Endo Morito, capitaine dans l’armée du clan des Taïra au XIIe siècle.

Il tombe amoureux de Kesa, la jolie femme du samouraï Watanabe Wataru. La jeune femme repousse ses avances puis finit par céder. Elle lui dit qu’il peut passer dans sa maison un soir dès que la nuit serait tombée pour tuer son mari. Cependant Kesa se substitue à Watanabe. Elle endosse ses vêtements afin de sauver son honneur. Endo Morito lui tranche la tête d’un coup de sabre sans le savoir.

Ecrasé par les remords, il se rase la tête et prend l’habit monastique sous le nom de Mongaku Shonin. Il décide d’entrer en pénitence et se poste en plein hiver pendant vingt et un jours sous une cascade glaciale tenant une clochette entre ses dents et récitant son chapelet.

Lorsque Fudo, Dieu des Cascades, eut trouvé que ses souffrances avaient assez duré, il lui envoya le pardon par un de ses deux messagers Seitaka. Ce dernier est reconnaissable par la fleur de lotus qu’il tient dans sa main droite.

Galerie Espace 4

9 rue Mazarine
75006 Paris – France
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram