2 juillet 2014

Les tsuba : expression des légendes japonaises – Partie 1. Shoki et Sarutahiko no Mikoto

Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir quelques unes des grandes légendes japonaises au travers de tsuba.

Objet de décoration, de collection, la tsuba est la partie du sabre laissant le plus vaste champ d’expression à l’artiste forgeron. Récit de légendes, de combats célèbres ou portes-bonheur animaliers, la tsuba peut-être en fer, en shakudo ou en suaka. La variété des matériaux permet de réaliser des décors riches, détaillés et de nous offrir un récit précis de ces légendes.

 La légende de Shoki, le pourfendeur de démons

Shoki est un personnage mythologique chinois connu pour être « l’ange gardien » de l’empereur Xuanzong. Shoki apparut un jour à l’empereur et lui expliqua sa triste histoire…

Étudiant en droit n’ayant pas réussi les examens officiels, il préféra se suicider plutôt que de vivre sans titre. L’empereur rétablit son honneur en le faisant inhumer en grande pompe. En signe de reconnaissance, Shoki lui promet de se vouer à l’extermination des démons.

Si le Pays du Milieu le représente souvent sous la forme d’un homme d’âge mur portant des vêtements de lettré, les japonais lui donnent l’aspect terrible d’un géant à la figure menaçante et à la longue barbe flottante. Il porte une robe de cour chinoise et un sabre à deux tranchants. Il est reconnaissable par son couvre chef à ailettes et par les oni essayant de fuir son courroux, ou qui se jouent de lui. Aucune autre figure n’est autant représentée dans l’art japonais que Shoki. De nombreuses variantes dans l’illustration de la légende de Shoki témoignent de l’imagination inépuisable des artistes.

 Sarutahiko no Mikoto charmé par Okame

Sarutahiko no Mikoto est un kami, (divinité shintō) qui barrait l’accès à la terre lorsque le premier empereur mythique du Japon, Ninigi no Mikoto voulut descendre du Takamagahara, la résidence des Dieux immortels, envoyé par sa grand-mère Amaterasu.

La déesse Okame utilisa alors ses charmes pour permettre à l’empereur de passer. Sur cette tsuba, le prêtre, situé au premier plan, est reconnaissable par son long nez qui, dit-on, pouvait faire jusqu’à sept coudées. Il regarde la déesse Okame, arrivant sur des nuées et découvrant sa poitrine.

A l’arrière de la tsuba, trois assistantes de la déesse Amaterasu présentent les trois trésors à son petit-fils : le magatama, ornement en jade évoquant une croc, le yata, un miroir, et l’épée de Kasunagi. Ces trésors confèrent à l’empereur du Japon son pouvoir.

Galerie Espace 4

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